Bien qu’ayant beaucoup apprécié les deux films Avatar de James Cameron, j’avoue ne pas du tout m’être intéressé au titre d’Ubisoft reprenant l’univers du célèbre cinéaste. Pour autant, lorsque l’ami Jauny m’a proposé d’en faire le test sur Xbox Series X, ma curiosité a pris le dessus et je vous avoue que je n’attendais rien de ce titre. J’avais vaguement entendu dire que c’était un simple Far Cry avec un skin Pandora. Alors, open world à la Ubisoft classique, ou agréable petite surprise au final… ?
Des débuts mitigés…
Autant vous dire tout de suite que l’entrée en matière du jeu n’est pas du tout à la hauteur de ce que les fans d’Avatar pouvaient espérer. Pour résumer rapidement le début de l’aventure, le jeu nous met dans la peau d’un jeune Sarentu, membre d’une tribu de Pandora, qui a été enlevé par « ceux qui viennent du ciel » avec sa sœur et quelques autres membres pour une raison dont je ne me rappelle plus, pour être tout à fait honnête. Nous commençons donc le jeu enfermé dans un vaisseau humain, et c’est là que les choses partent en cacahuète. Il faudra donc fuir le vaisseau à toute vitesse alors que les humains nous prennent en chasse… Pour enfin sortir pour la première fois de cette carcasse de ferraille et poser les yeux pour la première fois depuis 16 ans (!) sur notre planète natale : Pandora.
S’en suivent quelques missions franchement inintéressantes avec une TONNE d’infos qui nous tombent sur le coin de la figure sans qu’on ait vraiment le temps de comprendre ce qui nous arrive. Bref, au bout de trois heures, les premières impressions sont franchement mitigées et je ne suis pas loin de lâcher le jeu… Sauf que. Mon instinct de joueur m’a soufflé qu’il y’avait matière à creuser et que si je tenais encore quelques heures peut-être que je pourrais apprécier à sa juste valeur le travail de Massive Games, les développeurs principaux du titre. Et grand bien m’en a fait.
… mais une suite excellente !
Premièrement, la chose qui frappe lorsque l’on arrive sur Pandora… Dieu que c’est beau. Mais vraiment. C’est magnifique, somptueux, organique. Le jeu est d’une beauté sidérante et ce n’est pas juste un effet « wahou » qui s’estompe au fil des heures, pas du tout. J’en suis désormais à une bonne vingtaine et il m’arrive régulièrement de m’arrêter pour admirer Pandora sous tous les angles possibles et imaginables. Sachant qu’il y’a un cycle jour/nuit extrêmement bien foutu et ceux qui connaissent un minimum les films savent très bien que la nuit, de nouvelles couleurs s’offrent à nous et viennent encore sublimer le tout. Sans compter qu’il y’a également une météo dynamique qui vient encore rajouter une couche. Bref, Avatar : Frontiers of Pandora est un régal pour les yeux, et on ne peut que s’incliner devant le travail de titan abattu par les développeurs.
En ce qui concerne les déplacements dans la jungle de Pandora, là aussi le jeu se dévoilera petit à petit de lui-même, et si la première dizaines d’heures se fera à pieds, cela s’avèrera un plaisir de se glisser dans la peau d’un Na’vi et de sentir l’agilité qui les caractérise. On peut courir, sauter, double-sauter, s’agripper à certaines lianes, glisser, etc… le tout est d’une fluidité exemplaire et se servir des voyages rapides disponibles au fur et à mesure de la progression ne sera pas forcément un réflexe au début tant il est plaisant de se mouvoir dans la jungle de Pandora. Il nous sera aussi nécessaire de cueillir des plantes et chasser des animaux afin de préparer des plats qui nous conféreront des buffs divers et variés afin de rendre certaines missions plus simples. Sachant que la cueillette et la chasse respectent tout à fait la culture Na’vi, le jeu nous incitant à récolter et tuer de manière « respectueuse ». Une fois encore, le matériau d’origine est lui aussi respecté.
Excellent, mais pas imparfait
Toutefois, en ce qui concerne la narration et les quêtes proposées, il faut bien avouer que le titre est clairement en-dessous de ce qui peut nous être proposés sur d’autres productions de ce calibre. Cela n’a jamais été le point fort des jeux Ubisoft, et Avatar : Frontiers of Pandora ne déroge pas à la règle. La mise en scène est quasi-absente, les dialogues creux et les doublages français sont franchement peu convaincants… C’est bien dommage mais ce n’est pas bien grave tant le titre regorge d’autres qualités.
Pour faire évoluer son Na’vi, il faudra bien gérer son équipement en s’assurant de toujours porter les équipements ayant le plus de « niveau », et de régulièrement partir dans la cambrousse à la recherche de pousses de Tan’syu ou de Tiges cloches afin de respectivement gagner des points de compétences et accroître notre barre de santé de manière définitive. De (très) nombreuses quêtes seront évidemment de la partie afin de toujours gagner en puissance de combat et de déplacement. Réactiver des laboratoires, aider des Na’vis, trouver des totems Sarentus, saboter des stations de la RCA, trouver des points de vue, chasser des animaux précis, récolter des denrées particulières, etc… Il y a vraiment de quoi faire sur une carte aussi belle que franchement immense… La durée de vie du titre doit clairement avoisiner les 75h de jeu pour qui souhaite tout finir à 100%.
Bref, Avatar : Frontiers of Pandora est un jeu qui s’apprécie sur la longueur, si le joueur parvient à pardonner les premières heures de jeu qui ne rendent clairement pas honneur au titre d’Ubisoft et Massive Games… C’est même franchement dommage car je n’ai clairement pas parlé d’autres points forts, notamment la partie où il faut aller choisir son Ikran… une ascension qui restera longtemps dans ma mémoire de joueur… Car oui, il sera possible de voyager en ikran au bout d’un moment, ainsi que d’autres montures…
Je suis heureux d’avoir laissé sa chance à Avatar car en plus d’être fun, quel plaisir de pouvoir s’échapper le temps d’une partie sur une planète aussi belle que celle de Pandora… Et une version VR de ce titre serait franchement la bienvenue, quand on voit le potentiel pour l’instant fortement inexploité du PSVR 2 de chez Sony, ça pourrait franchement cartonner. En définitive, Frontiers of Pandora n’est rien d’autre qu’un titre qui cache bien son jeu…