TEST – Prince of Persia : The Lost Crown, le retour du roi

TEST – Prince of Persia : The Lost Crown, le retour du roi

Cela fait un moment maintenant que la franchise Prince of Persia ne fait plus trop parler d’elle, la faute sĂ»rement Ă  une certaine licence assassine probablement beaucoup plus rentable que celle qui nous intĂ©resse aujourd’hui. Avec le remake des Sables du Temps qui se fait toujours attendre (annoncĂ© en 2020 tout de mĂȘme !), Ubisoft a pris la dĂ©cision de nous offrir un nouvel opus qui revient aux sources histoire de nous faire attendre… Et que dire si ce n’est que qu’on tient plus du plat de rĂ©sistance que du simple amuse-gueule avec The Lost Crown.

Alors que les premiĂšres heures du prince de Perse se sont faites en scrolling horizontal il y’a maintenant plus de trois dĂ©cennies (!), la suite de ses aventures s’est poursuivie en 3D depuis un sacrĂ© bout de temps dĂ©sormais. Mais cette fois, c’est un retour aux sources que l’on nous propose ici avec Ă  nouveau un scrolling horizontal, mĂȘme si ici pas de pixels grossiers mais une 3D, certes simpliste, mais efficace. En effet, toutes les versions du titre se sont basĂ©es sur la version Switch et cela se ressent : les graphismes ne sont franchement pas incroyables, mais pour autant la direction artistique permet au titre de s’en tirer avec les honneurs bien que cela ne casse pas trois pattes Ă  un canard. Ce test ayant Ă©tĂ© fait Ă  partir d’une version Xbox Series X, j’ai eu l’immense joie de pouvoir en profiter en 120FPS.

Et Dieu sait que c’est un rĂ©el confort, tant le jeu s’avĂšre extrĂȘmement dynamique et nerveux. Ici, tout va trĂšs vite, trĂšs haut, trĂšs loin, trĂšs fort ! En effet, notre hĂ©ros (qui n’est pas le Prince de Perse d’ailleurs) du nom de Sargon, va partir voyager et visiter les contrĂ©es du Mont Qaf et faire face Ă  de (trĂšs) nombreuses menaces pour sauver le prince qui s’est fait kidnapper. Il dispose d’une panoplie d’attaques et de combo aussi confortable qu’impressionnante, ainsi que de plusieurs armes toutes plus agrĂ©ables Ă  utiliser les unes que les autres. Et oui, vous avez bien lu : pas de princesse Ă  sauver, mais un prince… le scĂ©nario n’est clairement pas le point fort du jeu, c’est certain, mais il sert surtout de prĂ©texte Ă  cette nouvelle aventure, et franchement… on s’en fout.

Le jeu se rĂ©vĂšle ĂȘtre une sorte de Metroidvania et s’avĂšre ĂȘtre une immense bonne surprise car je vais ĂȘtre honnĂȘte avec vous : les trailers et autres vidĂ©o ne m’avaient pas plus emballĂ© que ça, Ă©tant plus friand des Ă©pisodes 3D que 2D. Mais ici, Ubisoft a mis les petits plats dans les grands pour nous offrir un gameplay aux petits oignons, avec une jouabilitĂ© et une prise en main assez rapides, sans pour autant oublier la difficultĂ©. Car les ennemis que l’on rencontrera ne seront pas des tendres, et il faudra vite apprendre leurs patterns afin de pouvoir les contrer et leur faire manger la poussiĂšre ! Imaginez un mĂ©lange de Rayman, de Dark Souls et de Prince of Persia, Ă©videmment, et vous obtenez un rĂ©sultat tout juste bluffant. Pour nous aider dans cette aventure, on rĂ©coltera ici et lĂ  des talismans qui nous permettront d’obtenir divers bonus mais il va falloir ĂȘtre malin car ces derniers sont nombreux, et on ne pourra pas tous les porter Ă  la fois ! Chacun fera sa propre tambouille, selon son style de jeu.

La carte du jeu se rĂ©vĂšlera au fil de notre progression (mĂȘme s’il sera possible de la dĂ©bloquer un peu Ă  l’avance en l’achetant via un PNJ) et rĂ©vĂšlera des dĂ©cors certes classiques du genre (le traditionnel marais, les cachots, la montagne, ou encore le dĂ©sert pour ne citer qu’eux) mais cela nous permettra de ne pas souffrir d’une certaine lassitude et de varier les environnements. S’y retrouver ne sera d’ailleurs pas toujours Ă©vident mais des points de voyage rapide nous permettront d’amĂ©liorer notre confort de jeu. D’autant plus qu’il n’est pas rare de tomber sur un Ă©lĂ©ment que l’on ne peut pas encore atteindre car on n’a pas encore dĂ©verrouillĂ© telle ou telle compĂ©tence (classiques lĂ  aussi, mĂȘme si certaines sortent du lot…) et c’est lĂ  qu’une idĂ©e, toute bĂȘte mais brillante, fait son entrĂ©e : la photo in-game du point d’intĂ©rĂȘt en question qui se pin sur la carte, ce qui nous permettra de nous laisser une sorte de mĂ©mo visuelle pour plus tard, si on avait oubliĂ© pourquoi il nous fallait retourner Ă  tel endroit. Pourquoi personne n’y avait pensĂ© avant ? On se le demande…

Bref, vous l’aurez compris Ă  la lecture de cet article, ce nouvel Ă©pisode de Prince of Persia n’est pas simplement un bon jeu Ă  se mettre sous la dent en attendant un Ă©ventuel nouvel opus 3D ou le remake des Sables du Temps, mais bien une immense rĂ©ussite, peut-ĂȘtre mĂȘme la plus grande d’Ubisoft sur la derniĂšre dĂ©cennie… BĂ©nĂ©ficiant d’un gameplay lĂ©chĂ©, d’une jouabilitĂ© divine, d’une carte immense (avec une grosse durĂ©e de vie, comptez minimum 20h) et vous tenez-lĂ  un jeu, certes exigeant, mais tellement jouissif que l’on reviendra toujours dessus avec un sourire jusqu’aux oreilles. Chapeau bas messieurs les dĂ©veloppeurs, et vivement la suite.

article publié initialement sur Jauny.fr

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